Lautenbach-Schweighouse


  • Altitude 353 m
  • Superficie 1 325 ha = 13,25 km2; Densité 118,50 hab/km2
  • Latitude 47° 56' 30'' Nord Longitude 07° 09' 34'' Est
  • Population (Source INSEE 2012) 1 610 habitants
  • Code postal 68610


Plus d'info sur le site de l'INSEE

Découvrir Lautenbach à pied

De fontaines en fontaines

Les moines fondateurs de Lautenbach s’installèrent au IXème siècle en cet endroit, nous dit le chanoine Haaby parce qu’en dehors de la situation géographique privilégiée ils trouvèrent des ressources exploitables. Au cours des siècles, l’accroissement démographique entraîna une multiplication des fontaines tant publiques que privées. Elles restèrent dans le même état jusqu’en 1896, date à laquelle le réseau d’adduction d’eau fut créé. Leur présence demeure appréciée comme élément du patrimoine communal, animé par le gazouillis de l’eau courante….

Du chemin creux au Langrücken

Accédez sur les hauteurs du village en traversant une diversité de paysages : anciens vergers, chemin creux, pâtures abandonnées...Rejoignez le" Langrücken" (longue crête) et découvrez sa flore particulière. Une balade botanique chargée d'histoire...

Le chaudron du Diable

Au dessus de Lautenbach, sur le versant du Ternzill se trouve un rocher qui paraît n’être retenu à la montagne que par un pouvoir magique, il s’appelle Teuffelshafe. Il forme comme un siége ou un entonnoir. Du fond de cette antre l’on voit parfois sortir une main gigantesque tenant dans ses griffes une bourse pleine d’or. Malheur au passant qui cédant à sa convoitise, chercherait à se saisir de cette bourse, la main disparaîtrait dans le gouffre et l’y entraînerait pour le mener rôtir dans la marmite du diable. Les bergers du village dont les troupeaux paissent là-haut, ne passeraient jamais devant cette roche sans se signer afin de se préserver de tout maléfice.

Entre granit et grès

L'itinéraire qui vous est proposé chevauche la faille vosgienne Nord-Sud qui sépare les hautes Vosges granitiques des collines pré-vosgiennes. Il vous permettra de découvrir de magnifiques points de vue, des forêts diversifiées et des lieux chargés d'histoire...


Sur les traces du Chapitre de Lautenbach

Les maisons canoniales : au cours du XIII ème siècle le Chapitre de Lautenbach fit reconstruire sur un plan identique de belles et imposantes demeures pour chacun des chanoines ainsi que pour leurs chapelains ce sont les maisons «canoniales », reconnaissables à leurs vastes toits à croupes...


Le chemin du Coucou

Le parcours Clairon

Un peu d'histoire...

HISTOIRE UNE FONDATION DU 8e SIÈCLE

C’est au cours du VIIIème siècle que des moines irlandais, venus de l’abbaye de Honau près de Strasbourg, ont fondé une communauté sur le site actuel de Lautenbach. Adoptant le patronage de St Michel, ils ont construit une première église et ont défriché la vallée.
Un village s’est développé autour du monastère sur les bords de la Lauch, d’où son nom de Lautenbach, qui signifie « rivière bruyante ».

Ce premier établissement fut dévasté vers 1080, lors de la Querelle des Investitures, par les troupes impériales à cause des prises de position de « Manegold de Lautenbach » en faveur du pape. La communauté dispersée se reconstitua en Chapitre de chanoines augustins réguliers. (Photo 1 : Moulage d’un sceau du Chapitre de Lautenbach de 1364) Ce dernier entreprit la construction de l’église collégiale vers la fin du XIème siècle. Plus tard, le Chapitre qui avait adopté le patronage de Saint Michel et Saint Gangolphe, fut sécularisé, les chanoines habitant alors chacun une maison dite « canoniale »... Il connut sous la protection des Habsbourg, ses avoués, une réelle prospérité qui lui permit de faire construire notamment les églises d’Ungersheim, de Soultzmatt, de Wintzfelden et de Gundolsheim. 

 En 1367, le Chapitre collégial acheta les droits de l’avouerie et devint seigneur temporel de son territoire, s’étendant sur toute la rive gauche de la Lauch en amont de Buhl jusqu’aux crêtes. Il le resta depuis cette date jusqu’à la Révolution. 

Lorsque le Chapitre fut supprimé en 1792, son territoire, un temps indivis, fut partagé entre les communes de Lautenbach et de Linthal dont les habitants vivaient alors pauvrement de polyculture.

En 1835 un manufacturier anglais, Maurice De Jongh, installa à Lautenbach le premier retordage du Haut-Rhin, prémices d’un développement industriel qui à son apogée vers 1900, fera culminer la population à 2200 habitants et lui vaudra le terminus de la ligne de chemin de fer Bollwiller-Lautenbach (1884) ...La crise du textile a entraîné une chute démographique qui ne s’est inversée que tout récemment (1597 hab. en 1999).

Autour d une ferme d élevage dépendant du Chapitre, s’est développé le hameau de Schweighouse, nom qui signifie « lieu où on engraisse les bovins », devenu aujourd’hui un village à part entière faisant partie de la commune. Son église date de 1884 et une paroisse y a été créée en 1903.

Près de Schweighouse se trouve le pèlerinage de Saint Gangolphe, martyr de la fidélité conjugale, dont la chapelle, élevée par le Chapitre, fut achevée en 1446. Non loin du pèlerinage, le hameau de Saint Gangolphe s’est constitué autour de l’ancienne tuilerie du Chapitre. 

Patrimoine

La collégiale Saint Michel


La collégiale de Lautenbach est une église romane d’architecture ottonienne, son plan est celui d’une basilique à trois nefs charpentées avec un transept à croisée régulière et bras débordants, avec un vaste chœur carré, et un massif occidental (Westwerk) qui abrite le porche.

Le pèlerinage Saint Gangolphe

D’après la légende, Gangolph était un noble chevalier du palais mérovingien de Bourgogne sous Pépin le Jeune au 8ème siècle. Au retour d’une campagne guerrière il aurait découvert l'adultère de son épouse avec un prêtre. Bien que maintenu dans l’eau de la fontaine, le bras de la femme fut brûlé; ce phénomène permit à la justice divine de prouver la culpabilité de l’épouse.

La chapelle de Saint Gangolphe

La chapelle Saint -Gangolph se trouve dans un endroit merveilleux situé à la limite nord de Schweighouse et à l’entrée du vallon qui mène au col du Bannstein. Le petit sanctuaire renferme des fresques murales datées de l’époque de Martin Schongauer et retraçant la vie du saint. Il était honoré comme saint patron des sources et comme gardien de l’harmonie conjugale.

Les maisons canoniales

Au cours du XVIIIème siècle le Chapitre de Lautenbach fit reconstruire sur un plan identique de belles et imposantes demeures pour chacun des chanoines ainsi que pour leurs chapelains ce sont les maisons «canoniales », reconnaissables à leurs vastes toits à croupes

La gare

Peut être apprendrez-vous que la salle polyvalente est l'ancienne gare qui servait de décor au film mythique “Jules et Jim” de François Truffaut en 1961. la gare a été inaugurée le 8 décembre 1884. Son exploitation en service voyageurs durera jusqu'en 1969.

Le mystère du chaudron du diable

Gilles Gable Archéoastronome 

étudie des pierres à cupules et pierres à bassins. Dans le cadre de ses recherches il nous livre son regard sur ce lieu de légende qui  révèle

ses mystères au moment du  solstice d'hiver.

Au temps de la gare:

2 Films pour se souvenir :

  • les témoignages des habitants recueillis par Corentin Ulmer ici
  • Vive le train par Yvan Barbey ici

1 Film qui retrace l'histoire du train dans la vallée : ici

  • "le train du Florival" conçu par l'association florirail

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Célébrités

Manegold de Lautenbach


Mais qui est ce Manegold? Moine, philosophe, théologien du Moyen Age, mort vers 1103. Il est connu pour ses œuvres : « Liber contra Wolfelmum » et « Manegoldi ad Gebehardum liber » qui sont des pamphlets dirigés contre les tenants du clan impérial dans la Querelle des Investitures.

MANEGOLD DE LAUTENBACH : UN MYSTÈRE MILLÉNAIRE ? Retrouvez ci-dessous  une diffusion de la communication faite le 19 novembre 2022 dans l’auditorium de la Neuenbourg à GUEBWILLER par Madame Martine Hiebel.

Jean Egen


Journaliste, écrivain, né à Lautenbach le 23 août 1920, décédé à Paris le 21 décembre 1995, inhumé à Lautenbach. Il est le fils de Barbara Herrgott, fille du restaurateur de la place à Lautenbach et de Joseph Egensperger, natif de Guebwiller. Il écrit plusieurs ouvrages dont, en 1979, le roman autobiographique qui fera sa renommée : « Les Tilleuls de Lautenbach ». 

Edmond Gerrer


Homme politique alsacien, député-maire de Colmar, né à Lautenbach le 19 septembre 1919 décédé à Colmar le 26 mai 1996, inhumé à Lautenbach.  Entré au conseil municipal de Colmar en 1953, il succède au maire Joseph Rey en 1977. Il cumule bientôt les mandats : vice-président du Conseil Général du Haut-Rhin (1982) et du Conseil Régional d’Alsace (1986), président départemental du CDS (1983) et de l’Association des maires du Haut-Rhin (1978), député du Haut-Rhin (1988).